• neuralnerd@lemmy.world
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    1 year ago

    Si j’observe mon alimentation, les rares fois où j’ai mangé des produits animal, c’est lors des fêtes noel, nouvel an. les doigts de ma main. Donc j’ai une alimentation végan.

    Dans « produits animal » tu inclus bien tous les produits issus de animaux comme le lait, la crème, le beurre, les yaourts, les œufs, le miel, etc. ? Si oui alors effectivement c’est une alimentation vegan. Mais quand ça ne concerne que l’alimentation on parle plutôt de végétalisme. Le véganisme refuse tout ce qui est issu de l’exploitation animale, et donc ajoute entre autres la laine, le cuir, les zoo, les charrettes tirées par des chevaux (pour revenir à l’article), les produits testés sur les animaux, etc. Il faut refuser tout ça pour se dire vegan (sans chercher la perfection non plus).

    Le bien-être, je le définis comme ça : Est ce qu’il est dehors ? As-t-iel de l’espace ? Un coin à l’ombre pour l’été ? Mange-t-il bien ? Des soins vétérinaires ? Et c’est tout.

    C’est très léger comme définition. Ça considère qu’ils ont des besoins ultra simples. Ça ne prend par exemple pas en compte le stress, l’état psychologique, les relations sociales, le manque de liberté, les spécificités de chaque espèce, etc. Mais c’est déjà très bien de se préoccuper des points que t’as cités. Même si on ne s’intéressait qu’à éliminer les souffrances ça serait déjà très bien. Malheureusement c’est rarement le cas (en proportion toujours).

    Les agriculteurs écologistes sont au premier poste pour défendre le vivant : ils nous nourrissent et ils protègent l’écosystème.

    Oui. Les industriels aussi défendent leurs animaux. Les maîtres aussi défendent leurs esclaves. Tu peux très bien défendre quelque chose dans ton propre intérêt sans penser aux intérêts de ceux que tu défends. Par exemple les soins vétérinaires c’est normal de les faire puisque sinon tu risques de perdre beaucoup. Par contre savoir s’ils sont heureux ça tu peux l’ignorer complètement. La souffrance n’est généralement considérée que quand elle a un impact sur les exploitants.

    Oui, l’abbatoire est une souffrance des 2 cotés mais c’est une nécessité dans notre ecosystème :

    Absolument pas. On pourrait très bien vivre sans tuer des animaux en masse. On pourrait parfaitement se passer de tous les exemples que t’as donnés.

    Par exemple, pour mes légumes, je pourrais élever des cochons, des chevaux, ou des poules. Pourquoi ? Ben pcq ils vont limiter le gaspillage alimentaire en mangeant les invendus ou produits invendables. Ils peuvent nettoyer mon sol et m’aider à le travailler. Le cheval et la volaille produise aussi de l’engrais, du fumier et c’est vitale pour avoir des patates, tomates…et ya la taille du cheptel, je pourrais pas tous les garder…

    Ça n’aide pas à limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le résultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses. Si c’est mangeable par les animaux c’est certainement mangeable par nous. Et au pire si tu n’en fais rien c’est pas très grave. Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos reste c’est un peu violent pour les exploités. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est déjà abusé, mais là c’est un niveau au dessus.

    T’aider à travailler oui. Comme des esclaves, les exploiter pour améliorer ton bien être.

    Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

    Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas à en tuer des membres.

    Je trouve très légères les raisons qui te poussent à faire naître des animaux qui seront à ton service toute leur vie.

    L’écologie, c’est aussi réduire ses déchets, ne pas acheter de produits transformés…Réduire l’usage de la machine. etc.

    Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux.

    Donc dans l’ensemble je me considère Végan mais je préfère dire flexitarien tendance végan, voire ne pas le dire parce que ça m’emmerde d’etre jugé. Sincèrement, j’ai pas un avis aussi tranché sur cette question.

    C’est normal de pas avoir un avis tranché si tu ne t’es pas trop renseigné sur le sujet. Mais je te conseille effectivement d’éviter de dire que t’es vegan car même si tu te préoccupes du bien être animal (de manière plutôt instinctive), tu ne réponds pas à la définition de vegan admise par à peu près tout le monde. Si tu veux en savoir plus wikipédia est souvent une bonne introduction pour tous ces sujets.

    • Camus@jlai.lu
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      1 year ago

      Je haut-vote parce que j’adore suivre cette discussion qui a démarré il y a un moment maintenant

    • Snoopy@jlai.lu
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      1 year ago

      Bon je vais faire un truc un peu plus complet :

      Oui, mais je ne vois pas trop le rapport. On peut faire tout ça et ne pas exploiter les animaux. Non. D’ailleurs avec les incendies tu as des millions d’hectare parti en fumée à cause des activités humaines, autrement dit, tout ce qui a servie à la production industrielle, là où on observe une forte augmentation du CO2 depuis 1900. Donc pas de bouffe puisque tout a cramé, ni de foyer.

      Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait à la construction : le bois, la pierre. Et cela accèlère la construction. Disons tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et après faut monter tout ça mais le gars qui a porté le tronc et épuisé et blessé. C’est une question d’optimisation de l’activité.

      La mécanisation de l’agriculture a permit à des millier de français de pouvoir faire autre chose que de travailler dans les champs. Et tu peux regarder l’exode rurale, ça donne une idée des ressources humaine pour nourrir la population.

      Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates. Et la taille du cheptel, oui, mais si tu n’avais pas de cheptel du tout tu n’aurais pas à en tuer des membres. Je trouve très légères les raisons qui te poussent à faire naître des animaux qui seront à ton service toute leur vie.

      Ah si c’est necessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est à dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour les récolter. Et c’est là que l’agriculture intervient, sur une surface donnée, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit à petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

      C’est le cycle naturel, les mamifères apportent de l’engrais dans la foret. Le seul qui s’est retiré de ce cycle, c’est l’humain. Iels pissent dans l’eau qu’on boit, et chie dans l’eau qu’on boit. Tout ça, normalement, ça doit retourner dans le sol, aux plantes.

      Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos reste c’est un peu violent pour les exploités. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est déjà abusé, mais là c’est un niveau au dessus.

      Non. Sinon tu te retrouves avec des dechets, du methane. Moi je trouve ça bien. Par exemple je prépare un semis de salade mais c’est la période des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes.

      Deuxieme point, t’as pas faire 4h de grelinette sur une plance de 50m. La traction animal, c’est aussi de la complicité, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expérience, sur le terrain…Je vois pas du tout la notion d’esclave.

      Ça n’aide pas à limiter le gaspillage. Ça fait quelque chose des invendus, mais tu pourrais aussi bien les composter directement et le résultat sera assez similaire. Ou en faire plein d’autres choses.

      On fait les 2. En tout cas, des fois tu peux pas tout composter pour respecter le cycle azote/carbone car en fonction de l’année t’as ça de matière sèche et ça de matière verte et ça va creer un déséquilibre. Après les animaux aiment bien ces légumes. Ils sont content.

      Et effectivement, j’ai pas la meme définition du veganisme que vous et je me considère comme tel.

      • neuralnerd@lemmy.world
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        1 year ago

        Moi, je veux pas de ça, et donc j’ai poussé le curseur à l’extrême pour me dire que travailler sans machine c’était pas non plus envisageable d’un point de vue rythme de travail, que je voulais avoir du temps pour moi et faire autre chose que porter, construire, recolter. Et c’est aussi pour vous, sinon tout le monde taffe au champs. Donc la seule solution, dans un monde post-pétrole, pour moi, était la traction animale, à condition de respecter son bien-etre et de trouvé un équilibre entre travail et liberté.

        Tu n’as l’air de ne considérer que 2 extrêmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir à l’ère préindustrielle. Il y a plein d’intermédiaires plus souhaitables que ces extrêmes.

        Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous être aux champs si on n’avait aucune machine. En tout cas à l’ère préindustrielle ils étaient quasiment tous aux champs.

        Et puis il faudrait que tu définisses « machine ». Parce que l’outil que tire ton animal on pourrait considérer que c’est une machine aussi. Et même si c’en est pas une, il a sûrement fallu des machines pour produire cet outil, ou récolter et transformer le minerai.

        Et avant, on utilisait les animaux pour porter tout ce qui servait à la construction : le bois, la pierre. Et cela accèlère la construction. Disons, tu dois finir une maison avant l’hiver, ben t’attends pas. Et après faut monter tout ça mais le gars qui a porté le tronc et épuisé et blessé. C’est une question d’optimisation de l’activité et de comfort. Je peux t’assurer qu’un cheval de trait tire sans problème un tronc. Pas les humains, on a pas la même corpulence qu’un ours. Nous sommes fragiles. Si on était costaud comme des gorilles, je dirais rien.

        Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons créés à coup de sélection génétique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sélection génétique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En général c’est plutôt très mal vu la sélection génétique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une société secrète a depuis des milliers d’années fait cette sélection génétique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient élevés depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

        Et t’as déjà vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir qu’un cheval nous obéisse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la même chose à des humains : les contraindre par la force jusqu’à ce qu’ils se résignent et obéissent à tout ce qu’on leur demande. T’utiliserais de tels humains ?

        Dans l’absolu je ne suis pas contre l’idée que les animaux contribuent aux efforts nécessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien être. Ce qui ne va pas c’est que l’effort et le bien être obtenu ne soient pas répartis équitablement.

        Tu le dis toi même, tu ne veux pas que les humains soient épuisés, blessés, tu veux qu’ils aient du comfort, qu’ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C’est bien, mais est-ce que tu veux la même chose pour les animaux ? Peut être qu’eux non plus ils n’ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sûr ils n’auront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut être qu’ils aimeraient faire une petit randonnée de temps en temps ? Ou qu’ils aimeraient bien ne pas manger la même chose tous les jours ? Voir d’autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu’on s’accorde et qu’on considère comme des minimums pour nous mais qu’on n’envisage même pas pour les animaux. Alors oui c’est pas évident de savoir ce qu’ils préfèrent, mais déjà on ne cherche quasiment pas (à part le minimum pour qu’ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutôt les laisser tranquilles et ne pas les faire naître. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s’il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu’il refuse de le faire), mais nous humains on n’attend pas de vraiment plus vouloir avant d’arrêter. On s’accorde le privilège de pouvoir arrêter quand ça devient trop désagréable, pas quand on sature complètement.

        Et on s’accorde un confort énorme par rapport à eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats très bons et variés, une température intérieure idéale, des soins au moindre petit bobo (mal de tête, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dès qu’on a quelques trucs désagréables sur le corps, des trucs qui nous protègent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. C’est très bien tout ça, mais on est très loin d’avoir la même exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espérance de vie a explosé. Qu’en est-il pour les animaux ?

        Et quand ton animal de trait n’est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu’il soit mangé je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide à continuer de vivre jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde même une retraite pendant qu’ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette différence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

        Et enfin même si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux qu’on fait travailler ? Parce que naturellement c’est pas ce qui se passe.

        Je doute fortement que le fumier soit nécessaire pour avoir des patates et des tomates.

        Ah si c’est nécessaire. En vrai, il y en aurait pas besoin si la plante suivait son cours normale, c’est à dire elle va pousser ailleurs sur une surface beaucoup plus grande. En revanche, cela veut dire que tu vas parcourir une plus grande distance pour récolter tes légumes sans pouvoir la protèger contre les maladies ou d’eventuel ravageur. Imagine des pied de tomates séparé de 400m, c’est galère. Et c’est là que l’agriculture intervient, sur une surface donnée, on va cultiver tout ça. Or, la plante puise des nutriments et donc le sol petit à petit va s’épuiser. C’est pour cela que nous faisons des rotations et apportons du fumier ou du compost de dechets vert.

        Ce qui est nécessaire c’est d’apporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excréments (ça tombe bien c’est justement les mêmes nutriments que ceux qu’on a puisé), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

        Justifier l’exploitation animale parce qu’ils vont manger nos restes c’est un peu violent pour les exploités. Qu’on exploite les animaux pour notre plaisir gustatif c’est déjà abusé, mais là c’est un niveau au dessus.

        Non. Sinon tu te retrouves beaucoup de déchets. On en produit plus que nécessaire car tu as 30% de perte sur tes cultures. Donc tu en sème bcp plus pour pailler et parfois tu a un excedent de récoltes, tu vas pas le gaspiller au compost, si ça nourrit des animaux c’est cool (en particulier les invendables) ou si c’est bien, propre : croix-rouge etc. Moi je trouve ça bien. Par exemple, je prépare un semis de salade mais c’est la période des escargots : une cloture, hop je met des poules. Elles me trouvent les gasteropodes. On fait équipe.

        Bien sûr que s’il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c’est mieux de trouver quelqu’un à qui les donner, plutôt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c’est de dire qu’on va élever des animaux parce qu’on a des restes à leur donner.

        Et enfin, le compost de dechets vert n’est pas complètement une solution. Le problème c’est qu’elle peut etre acide ou non. Et que comparé au fumier ben t’en met bcp plus…

        Il y a pourtant les nutriments qu’on veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les réutiliser pour refaire pousser des trucs.

        Et certain dechets verts sont incinérés d’après ma maraichère.

        Et alors ? C’est ce qu’on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

        Deuxième point, t’as pas fait 4h de grelinette sur une planche de 50m. Or t’as pas que ça à faire : récolte, plantation, désherbage, arrosage, commande, administration. Tu peux pas te permettre de perdre 4h sur une planche de 50m. La traction animale, c’est aussi de la complicité, un travail d’équipe, ya vraiment une relation forte entre le maraicher et le cheval et je parle d’expérience, sur le terrain…Je vois pas du tout la notion d’esclave.

        Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maître.

        Larousse : Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et qui était sous la dépendance d’un maître.

        LeRobert : Personne qui n’est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d’un maître.

        Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possède peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est généralement contraint par la force.

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 year ago

          Tu le dis toi même, tu ne veux pas que les humains soient épuisés, blessés, tu veux qu’ils aient du confort, qu’ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C’est bien, mais est-ce que tu veux la même chose pour les animaux ? Peut être qu’eux non plus ils n’ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sûr ils n’auront pas envie de lire ton bon bouquin, mais peut être qu’ils aimeraient faire une petit randonnée de temps en temps ? Ou qu’ils aimeraient bien ne pas manger la même chose tous les jours ? Voir d’autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu’on s’accorde et qu’on considère comme des minimums pour nous mais qu’on n’envisage même pas pour les animaux. Alors oui c’est pas évident de savoir ce qu’ils préfèrent, mais déjà on ne cherche quasiment pas (à part le minimum pour qu’ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutôt les laisser tranquilles et ne pas les faire naître. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s’il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu’il refuse de le faire), mais nous humains on n’attend pas de vraiment plus vouloir avant d’arrêter. On s’accorde le privilège de pouvoir arrêter quand ça devient trop désagréable, pas quand on sature complètement.

          Chez les humains ya pas forcément ce privilège…On a pas tous le loisir d’arrêter comme ça quand on sature. Ce passage m’a énervé : non, on est pas tous privilégie. Par exemple ya eu des vêtements, des smartphones fabriqués par des enfants. Tu as aussi comme dans le film I, Daniel Blake de Claude Lelouch. J’ai une amie qui est en arrêt maladie, la caf lui a refusé. Elle s’est retrouvé endetté. Tu as aussi la prostitution pcq il faut payer le loyer. C’est bien que tu le dise parce que en effet, nous exploitons les autres pays tout en étant nous-même exploité. On a pas le choix à moins d’être née la cuillère à la bouche.

          Alors pour ce qui est de l’espace qu’on accorde aux animaux, en effet ils pourraient faire une rando, je te l’accorde Mais on a occupé tout l’espace.

          Quant à mon amie, elle amène son cheval en vacance, elle le promène et part dans la région, dans les endroit où le cheval peut se promener, en plus de la grande prairie où il est en compagnie avec 2 autres chevaux et il fait sa vie de cheval. D’autre part on le chouchoute contre les mouches qui l’embête, on le brosse et le soigne. Le cheval il peut pas faire ça tout seul. Il a une queue faite contre les mouches mais pour le museau : rien à part nous et ça le soulage. Tu vois bien qu’on les laisse pas comme ça. Pas nous. Du coté des poules. Ben yen avaient qui sautaient au dessus de la clôture et allait picorer dans mes parcelles où j’ai planté des courges. On laissait faire, c’était pas gênant. Puis ya eu un chien qui passait, a couru et a tué la poule en liberté. Sous mes yeux pcq t’arrête pas un chien qui sort ses canines comme ça. T’as aussi les renards, les rapaces…Là elles ont une clôture sur laquelle nous pissons car notre odeur humaine éloigne les renard. Elles ont aussi une belle cabane avec un bip pour les prévenir quand ça va fermer et ainsi les protéger des renards. Cette cabane, nous la nettoyons régulièrement et on met toute la paille et fiente au potager. C’est synergique. On a aussi mis des arbres fruitiers, des pommier pour varier leur alimentation en plus des déchets alimentaires de la restauration, de la prairies, des insectes parce que notre lieu gorge de vie et que nous prenons soin du sol. Elles ont plusieurs parcelles différentes où elles peuvent se promener.

          Le cheval, il le dit et ne tire pas le tronc quand il veut pas et ça mange de l’herbe comme les moutons, chèvres. Une prairie c’est tout ce dont il a besoin et il faut la surveiller car certaine plantes sont toxiques pour le cheval comme la porcelle enracinée. Il a une foret à coté, où, quand il tire les troncs, il mange les jeunes arbres, des cornifères ça les arrange car c’est du Douglas pour la construction. Certe, ya d’autre essences mieux mais ça pousse vite…Tu n’as pas travaillé avec des chevaux de trait ? Ayant fait une formation en BPREA bio, nous avons eu à travailler avec des chevaux de traits. On les a tracté, ça ne se fait pas n’importe comment, ya des étapes et le cheval, lui, il ne travaille pas avec n’importe qui. Il a aussi ses préférences et habitudes.

          Oui, on les as domestiqué pour le transport, pour l’agriculture, notre confort et nous prenons soin du leur en retour. Si on a domestiqué les chats et chiens c’était pour protéger nos récoltes des rongeurs ou le troupeau. De nos jours, on a des frigo qui permet de protéger les légumes mais les animaux reste indispensable au champs. Tu as des daims qui mangent tes cultures. Des lapins, des rat-taupiers, des oiseaux granivores. Et le chien traque le lapin et attrape le rat taupier. Je vois pas comment je ferais sans les animaux surtout si mon objectif est de nourrir la population pour pas que tu meures de faim.

          Donc des fois les chasseurs peuvent organiser des battus pour trouver le terrier du lapin ou liquider les sangliers et ainsi préserver nos récoltes.

          Effectivement, pour faire ces outils, il a fallu du minerai. Mais ya un détail que tu oublies : c’est beaucoup plus simple à fabriquer qu’une machine. Et ça se répare. Ton tel, ton ordi, ta voiture, tu peux pas le réparer toi-même : c’est tout le problème de la miniaturisation et j’avoue que j’apprécie particulièrement les nouvelles voitures électriques. Nous on peut réparer nos vieux tracteurs à la seule condition que ce soit d’ancien modèle. L’outil du cheval ? C’est juste une lame.

          • neuralnerd@lemmy.world
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            1 year ago

            Le fond de mon message c’était qu’on s’accorde bien plus de privilèges qu’aux animaux. Je ne dis évidemment pas que la condition humaine est parfaite pour tout le monde, ni que la condition animale est horrible pour tous les animaux. Je dis qu’en général on a énormément amélioré la condition humaine et assez peu la condition animale (en comparaison). Et que d’une manière générale, en moyenne sur terre, la condition animale est horrible pour les animaux, et qu’en comparaison la condition humaine est très très confortable.

            Ton amie avec son cheval elle le traite comme un animal de compagnie, qui sont généralement plutôt bien traité. Si tous les animaux étaient très bien traités je n’aurai pas de problème, on ne pourrait même plus parler d’exploitation animale de toute façon. Le problème c’est que dans l’élevage c’est quasiment impossible (notamment pour des raisons économiques comme tu disais dans un autre message).

            L’exemple des mouches c’était surtout pour illustrer le fait que si nous humains on avait eu ce problème, on l’aurait réglé depuis très longtemps, et la solution serait bien plus permanente et ne nécessiterait pas la présence d’un humain d’accord pour chouchouter. Et c’était juste un exemple d’un truc visible qui gêne clairement les chevaux, parmi tous les trucs gênants pour les animaux dont on n’a même pas idée parce qu’on n’a pas cherché alors que pour nous c’est très facile de les connaître. On met beaucoup plus d’efforts à améliorer le bien être humain que le bien être animal. L’exemple le plus frappant c’est l’expérimentation animale où souvent on baisse volontairement le bien être d’animaux pour améliorer notre propre bien être.

            Pour l’exemple de la poule tuée par le chien, oui, la mise sécurité c’est clairement quelque chose qu’on fait assez bien pour les animaux. Probablement à l’excès même. Mais là aussi il y a une différence de traitement : un chien qui tue un humain on le tue. Un chien qui tue une poule, on enferme les poules.

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 year ago

          Et quand ton animal de trait n’est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu’il soit mangé je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide à continuer de vivre jusqu’à ce qu’on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde même une retraite pendant qu’ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette différence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.

          Nous, non. Le cheval est un ami comme l’est ton chien. Et tu me demandes si on l’abat ? Non. A la base, le cheval de trait était destiné à l’abattoir. Là il a une autre vie.

          Après, je pense qu’il y en a qui le font sûrement mais pas chez nous. Et les raisons sont économiques. Je sais pas si tu as eu un proche en EPHAD qui parfois n’a plus toute sa tête à telle point que tu te demandes si elle est encore membre de ta famille puisqu’elle n’a plus rien d’humain et est prisonnière de son corps. Et tu débourse 3000€ alors que tu aimerai mettre tout ça de coté pour ta famille. Le cheval c’est pareil, pour des questions économiques, sanitaires…En effet, la production agricole c’est le salaire de l’agriculteur. Donc si tes charges augmentes…En plus que personne ne paient le prix des légumes, donc l’agriculteur a un salaire dérisoire avec lequel il achète graine, compost, essence…Je pense que le prix de ta bouffe devrait tripler ou quadrupler pour qu’on puisse vivre dans de bonnes conditions sans être exploiter.

          C’est tout le système économique qu’il faudrait revoir. Tout. Tu vois bien que c’est pareil pour les médecins, infirmiers qui sont d’astreintes et on les as juste applaudis. En revanche, si on avait mieux anticipé on aurait : plus de médecins et aussi un revenu universelle où l’argent ne sera plus une nécessité. C’est à dire que tu n’es pas obligé de produire pour vivre et donc je pense que pas mal d’agriculteur garderait leur animaux. Puis ya aussi des gens qui prennent des vieux animaux aussi, ça se fait.

          Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possède peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est généralement contraint par la force.

          Non, c’est une erreur de le croire. ça c’est parce que nous avons construit un ensemble d’outils pour gagner en indépendance, en autonomie. L’humain n’est pas libre, il ne la jamais été. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le médecin ? Travaille. Ah mais tu vois ya différents forme d’organisation : ya des lieux où on t’écoutera, d’autre où tu te pliera comme un tacos en faisant le béni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir à ses besoins : dormir, manger, se réchauffer. Donc d’utiliser les ressources nécessaire à sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la société, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libéré du temps. On lave plus le linge à la rivière. J’ai lavé mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.

          • neuralnerd@lemmy.world
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            1 year ago

            Après, je pense qu’il y en a qui le font sûrement mais pas chez nous. Et les raisons sont économiques.

            Bin oui c’est exactement le problème, c’est ce que je disais dans mes premiers messages : quand il y a de l’argent en jeu le traitement des animaux est généralement mauvais, et quasiment systématiquement moins bien qu’un humain. Tu donnes toi même un exemple : pour un humain on va considérer qu’il faut arrêter le maintien en vie que quand des situations extrêmes (“elle n’a plus rien d’humain et est prisonnière de son corps”) alors que pour les animaux on peut l’abattre quand on veut, et la plupart le font dès qu’ils représentent un coût un peu trop important. C’est cette différence de traitement qui ne va pas. On n’irait jamais dire qu’on peut abattre un humain “pour des questions économiques, sanitaires”, alors que pour un animal tu dis toi même que c’est normal compte tenu du contexte difficile des agriculteurs. D’un point de vue moral il n’y a rien qui justifie cette différence de traitement.

            C’est tout le système économique qu’il faudrait revoir.

            Oui bien sûr, on peut imaginer changer complètement la société. Mais c’est un bien plus gros chantier que de juste arrêter d’exploiter les animaux. On n’a pas besoin de tout changer pour arrêter l’exploitation animale. Tout ce que nous fournissent les animaux d’élevage peut être substitués.

            C’est un peu comme si quelqu’un était torturé et qu’au lieu de forcer le tortionnaire à arrêter tu disais qu’il faut plutôt revoir les conditions qui l’ont amené à se comporter comme ça. Il faut faire les deux, mais surtout commencer par le premier car c’est facile et on n’est même pas sûr d’arriver à faire le second.

            Pour moi ça colle assez bien pourtant. L’animal n’est pas libre et l’humain qui le possède peut faire quasiment ce qu’il veut de lui, y compris le tuer. Et si l’animal refuse de faire ce que l’humain veut, il est généralement contraint par la force.

            Non, c’est une erreur de le croire. ça c’est parce que nous avons construit un ensemble d’outils pour gagner en indépendance, en autonomie. L’humain n’est pas libre, il ne la jamais été. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le médecin ? Travaille. Ah mais tu vois ya différents forme d’organisation : ya des lieux où on t’écoutera, d’autre où tu te pliera comme un tacos en faisant le béni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir à ses besoins : dormir, manger, se réchauffer. Donc d’utiliser les ressources nécessaire à sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la société, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libéré du temps. On lave plus le linge à la rivière. J’ai lavé mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.

            Oui enfin tout ça n’a pas grand chose à voir avec ce que je disais. On peut discuter de la notion de liberté, mais c’est un débat philosophique un peu trop large pour notre discussion.

            Je te dis “le traitement des animaux ressemble beaucoup à de l’esclavage”. Tu me réponds “non”, je te donnes la définition de l’esclavage qui colle assez bien à comment on traite les animaux, et tu me réponds “non mais l’humain n’est pas libre”. Oui, si tu veux, mais n’empêche que les animaux sont quand même traités comme des esclaves. Les humains peuvent faire quasiment ce qu’ils veulent de leurs animaux, comme les forcer à travailler, les acheter et les vendre, et ont le droit de vie et de mort dessus. Ce sont des choses qu’on peut faire avec des esclaves, et qu’on ne peut pas faire à des personnes qu’on ne considère pas comme des esclaves.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Tu n’as pas droit de vie ou de mort sur tes animaux ? Tu ne peux pas les vendre et les acheter ? Tu ne peux pas les forcer à travailler ? Ils sont libres de partir s’ils le veulent ? C’est ça qui définit l’esclavage, pas la bonne entente éventuelle entre le maître et l’esclave. Il y a plein d’esclaves qui étaient très bien traités et qui appréciaient leur maître. Ils étaient quand même la propriété de leur maître. On pourrait aussi évoquer le syndrome de Stockholm.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Non plus. Coopération ne veut pas dire forcer à travailler, c’est dans les 2 sens.

                  Le cheval de trait était destiné à l’abbatoir. Là il est dehors, broute de l’herbe avec 2 autres chevaux.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Pourtant même si tu ne les utilises pas tu as bien ces droits là sur tes animaux. Je suis certain qu’il y a eu plein de maîtres qui traitaient très bien leurs esclaves. On a quand même aboli l’esclavage.

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 year ago

          Tu n’as l’air de ne considérer que 2 extrêmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes de revenir à l’ère préindustrielle. Il y a plein d’intermédiaires plus souhaitables que ces extrêmes.

          Ce qui arrivera d’une manière ou d’un autre quand on aura plus de pétrole d’ici la fin du siècle et une pénurie des métaux qui est en cours. Tu vois le résultat de la COP ? Comme nous voulons pas perdre tout ce confort on va continuer à puiser ces ressources et accélérer le réchauffement jusqu’à atteindre le seuil critique de viabilité de la Terre. Oui.

          Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous être aux champs si on n’avait aucune machine. En tout cas à l’ère préindustrielle ils étaient quasiment tous aux champs.

          Exactement, c’est ce que je dis. Et te sens tu capable de faire pendant 4h de la grelinette 3 jours d’affilées puis de passer à 4 pattes pour récolter 9kg d’épinard ? Et ya pas que ça, il faut payer tes charges sociales. Tu imagines ? Et revenons au tracteur. A l’époque mon arrière grand-mère qui est toujours vivante avait milité pour que sa famille paysan achète un tracteur. Dans mon extrapolation, j’ai imaginé qu’on ne pouvait plus utiliser le tracteur car l’essence est devenue trop chère, c’est le scénario le plus probable. On a eu de l’essence à 2€. Je crois pas du tout que ça va baisser, on a déjà passé le pic pétrolier, ce n’est qu’une question de temps.

          De même avec la pénurie des métaux en 2030-2040. Je pense qu’on va se la prendre dans la face et ce sera très dur. Pcq tout le maraîchage repose sur l’utilisation du pétrole : serre, toile à tisser, voile anti-insecte et sans ça c’est un frein très brutal à la production maraîchère et j’ai gardé le meilleur pour la fin. Dans ce système, tu as aussi le goutte à goutte qui te permet de faire d’énorme économie d’eau et de réduire le désherbage parce que ça n’arrose qu’une petite surface et donc les adventice n’ont pas d’eau. Et je me rappelle très bien que le jour où ma pompe était kaputt, je prenais 2 arrosoirs et je fesais des aller-retours pour arroser mes parcelles. Et il fallait faire vite parce que le temps passait et qu’il ne faut plus arroser en fin de matinée à cause de l’évapotranspiration. et donc attendre le soir. (et ne me ressort pas la vidéo sur les tomates du parisiens, c’est un mauvais reportage) Et aussi comment tu fais si toute la production de légume est dans la campagne ? Va falloir vous livrer tout ça ?

          Ce scenario, tout le monde veut l’éviter. Tout le monde croit qu’on va faire une transition. En réalité ce qui va se passer c’est ça : on va forer du pétrole. Or pour la trouver, il faut forer profond et trier les éléments et donc il coûtera plus cher que le pétrole que nous avions. Cependant tu peux compter sur les pouvoirs publiques pour mettre en place un bouclier tarifaire et perfuser tout l’économie pendant un bon paquet d’années. Pas mal de gens vont manifester contre ça sans réaliser toute la fin du modèle économique que cela implique si le gouvernement les suivait vraiment à la lettre. Ceci est aussi une question géopolitique car le grenier du monde, si le réchauffement climatique continue, sera la Russie. C’est eux qui produiront le blé.

          • neuralnerd@lemmy.world
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            1 year ago

            T’as l’air de dire que quand on n’aura plus de pétrole on n’aura plus de machine. Ce n’est pas ce que dit le GIEC et autres scientifiques qui se penchent sur le sujet. On peut très bien se passer des énergies fossiles et avoir des machines. Tout comme on a des substituts pour les produits animaux, on a aussi des substituts pour les énergies fossiles. Ça demande beaucoup de changements, mais il n’y a pas d’obstacle. Dans les solutions pour se passer des énergies fossiles je n’ai jamais vu préconisé d’utiliser les animaux. Si on faisait ça ça serait vraiment une catastrophe pour le bien être animal, à moins qu’il y ait des lois hyper strictes sur le traitement de ces animaux qui devront être en quantité gigantesque et avec de forts objectifs de rendement.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Personnellement, je suis très pessimiste sur cette question. Si tu as des ressources, je veux bien voir cette société alternative.

              J’ai essayé de construire des choses low-tech comme un four solaire, plus tard une machine à laver avec un cycle puis je ferais une douche solaire, des chauffes eau-solaire…

              en revanche as tu une alternative au goutte à goutte qui nous permet de faire de grandes économies d’eau et de temps de desherbage ?

              Pas forcément, une catastrophe pour le bien-être animal.

              Nous, ce que nous faisons c’est de la coopération, on le soigne, le nourrit, le protège et on crée des souvenirs ensemble. Ce qui n’est pas le cas ailleur. Si le cheval du compost est blessé, Paris se retrouvera avec des mouches. Et un tas d’autre choses.

              Nous deux, nous défendons le bien-etre animal.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Personnellement, je suis très pessimiste sur cette question. Si tu as des ressources, je veux bien voir cette société alternative.

                J’ai pas de ressource précisément là dessus, mais il y a le Plan de Transformation de l’Économie Française (PETF) du Shift Project.

                Il y a un chapitre sur l’agriculture et l’alimentation qui commence page 210.

                Pour l’aspect production des intrants et machines ils renvoient vers la partie “industrie”, mais sur l’alimentation il y a quelques trucs notables par rapport à notre discussion :

                • adopter des régimes sains et soutenables (notamment en réduisant beaucoup les produits animaux, tableau page 218)
                • recycler les nutriments (page 220), où ils parlent notamment de “valoriser et recycler à grande échelle les excrétats humains”
                • réduire les productions animales et favoriser leur qualité, leur durabilité et l’autonomie des élevages
                • agroécologie (page 224), où ils ne parlent pas de se remplacer les machines par des animaux. Ils envoient vers d’autres travaux comme Afterres2050 de Solagro, les études des VICAM, et la DNAB, de Pour une Agriculture du Vivant et des travaux de l’INRAE)
                • “l’agriculture devient productrice nette de carburants et de combustibles en convertissant une partie de la biomasse produite sur les fermes” (sans concurrencer l’alimentation) (page 230)

                Sur l’industrie (page 134), et plutôt l’industrie manufacturière (page 143) :

                • “il sera nécessaire de limiter les volumes de production de certains biens” (pas “tous les biens”), donc “reflexions sur les usages prioritaires” (je pense qu’on peut dire que l’agriculture fera facilement partie des priorités)
                • “allongement de la durée de vie des biens et des matériaux”, notamment par “recyclage” et “réemploi”
                • “augmenter les capacités de nos filières de réparation et reconditionnement […] permet de diminuer notre dépendance aux intrants en matière premières (énergétiques et non-énergétiques), en limitant le nombre de biens produits et en favorisant la production de pièces détachées par exemple.”
                • “structurer une véritable filière de l’« après première vie »”
                • piloter cette filière pour bien coordonner les alternatives entre rémploi, réparation et recyclage (qui sont aujourd’hui plutôt en concurrence)

                Ils préparent apparemment un nouveau dossier sur l’agriculture l’année prochaine avec notamment “Objectif 3 : Proposer des trajectoires en faveur d’une agriculture décarbonée et résiliente”.

                Je suis allé voir vite fait quelques études mentionnées :

                Afterres2050 :

                Le résumé est court et plutôt positif : “Des objectifs atteignables sans rupture technologique”.

                Dans le rapport lui même ils ne semblent pas parler d’arrêter d’utiliser des machines, par exemple page 61 :

                La consommation d’énergie globale de la production agricole est réduite de 40 %, grâce aux changements de systèmes et de pratiques (carburant pour le labour, engrais), et aux améliorations techniques (serres basse consommation, irrigation économe, moteurs des tracteurs). Les sources d’énergie sont renouvelables à 90 % selon le scénario négaWatt, y compris pour les combustibles et les carburants (bioGNV : Gaz naturel véhicule issu du biogaz). Les énergies utilisées dans les procédés de fabrication des intrants sont également d’origine renouvelable : la synthèse des engrais azotés est effectuée à partir de biométhane ou d’hydrogène d’origine renouvelable.

                La partie sur la baisse d’énergie concerne notamment l’arrêt du labour qui semble être préconisé un peu partout. Tes animaux de traits servent surtout à ça je pense, donc ils ne seront pas utiles non plus avec l’arrêt du labour.

                Pour une Agriculture du Vivant :

                Pas vu de trucs concrets, mais ils envoient notamment vers https://agroecologie.org/ qui propose des outils de mesure et des formations qui peuvent t’intéresser.

                Il y a surement des choses dans les rapports du GIEC aussi, notamment celui du groupe 3, mais j’ai pas cherché.

                en revanche as tu une alternative au goutte à goutte qui nous permet de faire de grandes économies d’eau et de temps de desherbage ?

                Ça c’est bien un point justement où les machines sont pertinentes : les animaux ne peuvent pas aider, les humains ne sont pas très adaptés ni efficaces, donc les machines sont une bonne solution. En plus les machines en question (pompe, tuyaux) sont plutôt simples, assez durables et ne dépendent pas des énergies fossiles donc on ne devrait pas avoir de problème pour continuer d’en avoir. Donc non, j’ai pas d’alternative et je dirai plutôt de continuer d’utiliser des machines, et d’avoir du matériel de rechange pour réparer en cas de panne.

                Au pire on peu imaginer un système manuel où c’est un humain qui remplace le moteur de la pompe, en gardant le même système d’irrigation.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Woah ! Merci beaucoup pour cette lecture du dimanche <3

                  La partie sur la baisse d’énergie concerne notamment l’arrêt du labour qui semble être préconisé un peu partout. Tes animaux de traits servent surtout à ça je pense, donc ils ne seront pas utiles non plus avec l’arrêt du labour.

                  Non, le labour c’est le fait de retourner la terre. Et en général c’est plusieurs mêtres qui sont retournés et tue le sol.

                  C’est un site de formation en traction animale où pas mal de ma promo la suive. Ma formation est une des rares à proposer des cours sur l’agroécologie

                  Dans les outils, tu as :

                  • Des disques, ils permettent de faire des billots, des mini-buttes.
                  • Des herses étrilles, elles permettent de deherber
                  • des vibroculteurs, elle servent à briser la terre par vibration avec des mottes, mais on retourne pas le sol, c’est la même chose qu’une grelinette. Ces outils ne labourent pas mais le decompacte, l’affine. Sans ça tu ne pourra pas avoir tes carottes. Et dans la vidéo, ce n’est pas avec une grelinette qu’on le fait, j’ai passé 4h de grelinette sur 1 planche de 50m. Avec un cheval, tu le fais en 5 minutes et tu fais plusieurs planche.

                  Je peux t’assurer que son sol est vivant, c’est aussi le même prof qui nous as fait cours sur l’analyse du sol par l’identification des plantes. Son sol est bien plus riche que les champs en agriculture intensive et donc “végan” car il protège le sol, c’est à dire les insectes qui sont la bases de l’alimentation animale et par extension les animaux. Ce qui tuent réellement les animaux et les humains par extension, c’est l’agriculture industrielle dont les chips végan, les tofus et pourquoi pas les pois chiches et lentille…Tout dépend comment c’est produit. Tant que c’est industrielle, que ce n’est pas une agriculture locale, nous tuons massivement des animaux parce que les insectes meurent. Les insectes aèrent le sol, décomposent et créent l’humus. C’est en ce sens que je me définit comme végan qui est la protection de la biodiversité, l’amour des animaux, de la vie dans son ensemble.

                  D’autre part, les animaux font partie du cycle naturel et c’est l’une des bases de la permaculture. Comme je l’ai déjà dit ils permettent d’entretenir une prairie sans tracteur, ils mangent les ravageurs et réduisent drastiquement l’usage des pesticides donc de sol mort, et également l’usage du pétrole. Ils permettent de resorber l’excès de nourriture et donc profite eux aussi de notre ecosystème modifié qu’est l’agriculture. Ils fertilisent aussi les sols agricoles. Et non, nos feces ne peuvent pas etre utilisés en raison des risques sanitaires.

                  Après l’alimentation végan ne devrait pas se limiter aux légumes car en dehors des champs de monoculture destiné aux animaux tu as le bio-carburant et des champs destinée à l’alimentation industrielle où tu as énormément d’insectes morts et donc une extinction de masse chez les animaux.

                  Pour ma part, je pense que nous avons déjà fait le tour de la question, j’ai adoré discuté avec toi, ça m’a fait plaisir d’aborder différentes thématiques, de lire tes ressources et ce serait bien qu’on s’arrete tous deux là. Et qu’on passe à autre chose. On aura surement l’occasion d’en rediscuter.

                  En tout cas, j’ai adoré ta grande patience et la pertinence de tes argument. Merci <3

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 year ago

          Bien sûr que s’il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c’est mieux de trouver quelqu’un à qui les donner, plutôt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c’est de dire qu’on va élever des animaux parce qu’on a des restes à leur donner.

          Ben tu finis pas ton assiette de riz au resto, et tu as décoquillé un oeuf. Je vais pas le mettre au compost, ni les donner à quelqu’un. C’est l’assiette d’un autre, tu vas l’éccoeurer. Les poules adorent ça, tu les verrais courir après le plat. Je leur donne aussi des larves hanneton. Là, tu prends pas l’ensemble. je parle de synergie qui est la base de la permaculture où les animaux fournissent de l’engrais pour les plantes. Et dans une optique de gestion de déchets alimentaires c’est complémentaire à l’usage du compost. D’autre part, j’ai parlé de l’équilibre azote carbone où t’as trop de matière verte et pas assez de matières sèches. Et ça varie selon la période de l’année. Si tu veux réussir ton compost et qu’il ne devienne pas un nid à mouche, il faut l’équilibrer.

          Et alors ? C’est ce qu’on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?

          Non. Et j’ai déjà donné les raisons : acidité, NPK, ressources locales…Désolé mais c’est une question pour la santé de ton sol. S’il est trop acide, les cultures peuvent tomber malades et donc tu aura une baisse du rendement…etc…

          Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excréments (ça tombe bien c’est justement les mêmes nutriments que ceux qu’on a puisé), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

          C’est interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?

          • neuralnerd@lemmy.world
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            1 year ago

            Ce que je disais surtout, et que j’ai déjà répété, c’est que la possibilité de donner des restes aux animaux n’est pas une raison pour élever des animaux. Si les animaux sont là, oui, tant mieux si on peut leur donner des restes. Mais on n’élève pas des animaux parce que on a des restes à leur donner. Ça serait un peu comme faire un enfant parce qu’on a une pièce qui ne sert pas dans la maison.

            Ces nutriments peuvent venir d’ailleurs : nos propres excréments (ça tombe bien c’est justement les mêmes nutriments que ceux qu’on a puisé), le compostage, ou en les fabriquant autrement.

            C’est interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?

            Non, mais probablement à cause des médicaments qu’on s’enfile et qui se retrouvent dans nos excréments. Pourtant on donne aussi des médicaments aux animaux, et pas mal de gens ont des toilettes sèches et s’en servent de compost.

            Mais ce n’était qu’un des exemples dans ma réponse. La plupart des plantes qu’on mange actuellement n’ont pas poussé à l’aide de fumier, il n’y en aurait jamais assez. Donc le fumier n’est pas indispensable, on sait forcément faire autrement.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              Mais ce n’était qu’un des exemples dans ma réponse. La plupart des plantes qu’on mange actuellement n’ont pas poussé à l’aide de fumier, il n’y en aurait jamais assez. Donc le fumier n’est pas indispensable, on sait forcément faire autrement.

              Tomate, patate, courgette, aubergine…Toute ces plantes gourmandes on fait l’objet d’un apport qu’il soit du compost vert ou de fumier. Le fumier est indispensable et fait parti intégrante de la nature. La forêt utilise les matières fécales des animaux. C’est un cycle.

              Non, mais probablement à cause des médicaments qu’on s’enfile et qui se retrouvent dans nos excréments. Pourtant on donne aussi des médicaments aux animaux, et pas mal de gens ont des toilettes sèches et s’en servent de compost

              Exactement, c’est l’absurdité. Néanmoins j’aimerai soulever 2-3 points concernant les médocs et les animaux. Dans les elevages non industrielles, on en utilise très peu. Quand ils sont malades, on les soigne comme le serait un etre humain. D’autre part, donner des médicament à titre préventif est strictement interdit en France d’après une amie qui travail dans ce domaine (labo médicale pour animaux).

              En effet, les maraichers n’ont pas le droit de l’utiliser pour les plantes en raison du risque de contamination des sols si le compost a été mal réalisé. Donc nous l’utilisons, si on a des toilettes sèches, dans les massifs et arbres. Dans certain endroits, il faut que ce soit certifié. Et le pire c’est qu’on gaspille cet Or noir dans les eaux, les eaux grises. Et c’est une vraie reflexion qu’on devrait mener en parrallèle de l’installation de compost dans les villes.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Mais ce n’était qu’un des exemples dans ma réponse. La plupart des plantes qu’on mange actuellement n’ont pas poussé à l’aide de fumier, il n’y en aurait jamais assez. Donc le fumier n’est pas indispensable, on sait forcément faire autrement.

                Tomate, patate, courgette, aubergine…Toute ces plantes gourmandes on fait l’objet d’un apport qu’il soit du compost vert ou de fumier. Le fumier est indispensable et fait parti intégrante de la nature. La forêt utilise les matières fécales des animaux. C’est un cycle.

                Tu dis qu’il faut soit du compost soit du fumier, et après tu dis que le fumier est indispensable, c’est contradictoire.

                Oui il faut des apports, mais pas nécessairement du fumier. Je le redis : ça serait juste pas possible de produire tous les legumes qui sont actuellement produits s’il fallait du fumier systématiquement. On n’aurait juste pas assez de fumier.

                En effet, les maraichers n’ont pas le droit de l’utiliser pour les plantes en raison du risque de contamination des sols si le compost a été mal réalisé. Donc nous l’utilisons, si on a des toilettes sèches, dans les massifs et arbres. Dans certain endroits, il faut que ce soit certifié. Et le pire c’est qu’on gaspille cet Or noir dans les eaux, les eaux grises. Et c’est une vraie reflexion qu’on devrait mener en parrallèle de l’installation de compost dans les villes.

                Donc c’est juste un problème de retraitement et de législation. Actuellement on ne peut pas mais on peut très bien imaginer qu’on puisse. Tu ne l’as peut être pas vu dans le message à propos du PETF du Shift Project mais disent justement que c’est ce qu’il faut faire : “valoriser et recycler à grande échelle les excrétats humains (urine et matières fécales)” (page 222, https://i.imgur.com/nMSkQMJ.png).

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Tu dis qu’il faut soit du compost soit du fumier, et après tu dis que le fumier est indispensable, c’est contradictoire.

                  Oui parce que le compost des déchets verts est malheureusement de qualité variable et que selon le NPK, le pH ce sera peut-etre pas bénéfique pour les cultures.

                  Donc c’est juste un problème de retraitement et de législation. Actuellement on ne peut pas mais on peut très bien imaginer qu’on puisse. Tu ne l’as peut être pas vu dans le message à propos du PETF du Shift Project mais disent justement que c’est ce qu’il faut faire : “valoriser et recycler à grande échelle les excrétats humains (urine et matières fécales)” (page 222, https://i.imgur.com/nMSkQMJ.png).

                  Oui, placer les humains dans la synergie comme les animaux, cela fait partit du cycle. Cependant le problème n’est pas simple. Il faudrait qu’on resoud plusieur problemes en amont : les pertubateur endocrinien. (comme les medocs, pillules contraceptives, les produits menagers etc), les metaux lourds…et je sais plus, j’ai peut-etre écris des bétise car c’est la limites de ma connaissance sur le sujet. En fait, tout ce qui se retrouve dans le sol peut-etre dégradé ou non et c’est ce dernier point qui est très impoortant de vérifier sinon on va le retrouver dans notre assiette, dans notre corps. ça a déjà commencé avec le microplastique. C’est très grave.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    On sait faire de nettoyer tout ça, on le fait pour l’eau potable dans les villes. Et si le shift le suggère c’est qu’ils on évalué la faisabilité.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Non, helas mais c’est bien de faire une pause et d’en profiter pour lire un peu. Allez vient ! ;)

                • Camus@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Non, malheureusement, mais c’était pour être sûr que tu aies vu :)

        • Snoopy@jlai.lu
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          1 year ago

          Ces animaux aussi forts et dociles c’est nous qui les avons créés à coup de sélection génétique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sélection génétique. Tu serais d’accord pour qu’on fasse ça ? En général c’est plutôt très mal vu la sélection génétique chez les humains. Pourquoi on l’accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu’une société secrète a depuis des milliers d’années fait cette sélection génétique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient élevés depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n’ont connu que ça de leur vie. T’utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?

          Heu…Oui et non. L’humain a manipulé l’ensemble du vivant pour subvenir a ses besoins. Par exemple, les pommes qui étaient petites et astreignante. Le maïs qui était à l’époque un épi de 10 cm avec des graines de 3mm protégées dans une coque. Maintenant on a des truc bien. Oui on a sélectionné des chevaux pour en faire des chevaux capable de porter de l’artillerie. On en a fait de même avec le mouton pour qu’il produit la sacro-sainte laine qui isole en hiver aussi bien dans le bâtis, matelas et vêtement. Mais là où je suis pas du tout d’accord avec toi : le cheval a sa naissance, sans intervention humaine est déjà très costaud. Non, malgré plus de 1000 ans d’évolution on est des brindilles, cependant on résiste mieux aux maladies, virus et on a de belles mains qui nous permet de travailler avec précision. Tu vois les africains dans les région ou sévit le virus de l’Ebola, après des centaines de millier de mort, ils ont petit à petit acquis une certaine immunité, l’évolution est déjà en cours. Au cours du temps on est aussi devenu plus grand et plus rapide si on observe nos précédents record.

          On court pas vite. On a pas une super vue. Notre odorat est mauvais. Mais on a eu cette intelligence collective d’avoir exploité les animaux pour bâtir nos villes et nous protéger en tant qu’espèce. C’était ça ou vivre sous la peur d’être mangé par un lion, ours. La base de la domestication, c’est de nous protéger : avoir de la nourriture, des vêtements, une garde, pouvoir voyager sur de longue distance.

          Revenons à ta question initiale : faut-il créer une espèce humaine doté de tout cela, je vais pas être éthique et te dire oui. Pourquoi ? Pcq cela nous donnerait de meilleure chance de survie sur le long terme et améliorerait notre quotidien. A la fin, on serait remplacé et iels seront plus intelligent que nous et continuerons l’humanité. Si on veut devenir une espèce intergalactique, je vois que ce chemin. En effet, notre berceau est voué à disparaître dans des millions d’années. Et il est impossible de voyager à la vitesse de la lumière, ni d’utiliser un vaisseau nucléaire en mettant notre organisme sous cryo. Le vaisseau serait à court de jus avant d’avoir atteint 1% du voyage vers la planète habitable.

          La seule solution que je vois est que nous devenons des machines, plus exactement qui nous fusionnons avec l’intelligence artificielle et modifions notre organisme. Que notre connaissance, esprit soit transféré dans une machine, avant notre mort et on la nourrirait comme on le fait déjà en publiant sur internet. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger. On élèvera plus le moindre être vivant pour notre alimentation qu’il soit végétale, insecte, animal. Et une partie de la population fera cette transition et partira ou continuera sur Terre. D’autres voudront rester nature et continuerons leur existence puis disparaîtrons. En tout cas, l’homme bionique existe déjà.

          • neuralnerd@lemmy.world
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            1 year ago

            Revenons à ta question initiale : faut-il créer une espèce humaine doté de tout cela

            Ce n’est pas du tout ma question. Mon propos c’était de dire que ce n’est pas ce qui arrive : on sélectionne génétiquement des animaux pour améliorer leur efficacité à résoudre nos problèmes, mais on ne le fait pas pour les humains (c’est même très très mal vu, cf. eugénisme).

            Si toi tu considères qu’on devrait aussi le faire sur les humains, déjà t’es plutôt une exception donc ça n’arrivera probablement pas, et ensuite je doute que tu le ferais de la même manière que ça a été fait sur les animaux. Si on le faisait chez les humains on s’assurerait que ça ne nuit pas à leur bien être, que les humains modifiés ne seraient pas moins heureux que les non modifiés (au contraire on chercherait plutôt à ce que ça améliore leur bien être). C’est pas du tout ce qu’on fait pour les animaux : on regarde juste s’ils sont plus efficaces à résoudre nos problèmes. Si la modification créé plus de problèmes qu’elle n’apporte d’avantages pour nous alors on ne garde pas (et on tue). L’équivalent pour les humains ça serait qu’un groupe de gens dominants sélectionne génétiquement d’autres humains pour qu’ils résolvent mieux leurs problèmes. J’imagine que c’est pas ça que tu souhaites. Pourtant c’est qu’on a fait avec les animaux.

            Le mouton est un bon exemple. On a sélectionné des moutons qui produisent énormément de laine, au point que s’ils ne sont pas tondus ils meurent atrocement parce qu’ils ne peuvent plus se déplacer ou se nourrir. T’imagines qu’on fasse ça à des humains ? Ça serait inacceptable. Pourtant ça pose aucun problème si c’est des moutons, au point où les gens considèrent qu’on rend service aux moutons en les tondant. Bin, oui, mais si on les avait pas modifié pour qu’ils aient besoin d’être tondu ça aurait été quand même vachement plus sympa pour eux.

            Mon propos c’est de dire qu’on n’accepterait jamais sur des humains énormément de choses qu’on fait aux animaux. Par exemple même si c’était possible, on (et même toi je pense) ne sélectionnerait pas des humains pour qu’ils aient tellement de poils qu’ils mourraient s’ils n’étaient pas tondus régulièrement, uniquement dans le but de produire des trucs isolants.

            La seule solution que je vois est que nous devenons des machines […]. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger.

            On n’a déjà pas besoin des animaux ni de les manger. Pas besoin d’attendre un hypothétique futur dans lequel on peut transférer notre esprit dans une machine.

            Ça ressemble un peu au discours des gens qui disent que c’est pas la peine de se préoccuper du changement climatique parce qu’on trouvera une solution technologique. Je sais que c’est pas ce que tu penses pour le changement climatique, mais ici pour ce qui concerne le bien être animal ta logique est assez similaire à la leur. Ne faisons pas ce qui est facilement faisable aujourd’hui parce qu’il y aura peut être une meilleure solution demain.

            • Snoopy@jlai.lu
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              1 year ago

              J’ai une autre vision de la relation animal-humain, homme-machine. Tu défendais la machine comme solution technologique au bien-être animal ?

              Quant à l’eugénisme, je suis en plein milieu pcq étant sourd on m’a mainte fois proposé l’implant cochléaire. La plupart des enfants sont implantés, d’autres ont des prothèses, une partie de la science cherche à regénerer des membres. Avec une seringue, ils pourraient rétablir mon audition. D’autres part, l’IA qui pour le moment est un générateur d’images, de texte…je vois 2 chemins possibles :

              • nous resolvons la crise climatique et dans ce cas des générations, voire des sciècle plus tard nous aurons l’emergence de l’IA général. Là c’est le tout début.
              • la crise climatique met fin à nos activités et on s’est adapté, on a migré dans des régions où il y a de l’eau, où on peut vivre bien.

              Dans les régions nordiques tu manges du poisson parce que ce n’est pas un lieu propice aux végétaux. Je l’ai déjà dit, tous les lieux ne sont pas adaptés aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrêmes, au delà de 35°c une plante arrête de produire des fruits et se met en repos végétatif.

              De plus, passer d’un climat extreme à un autre fait baisser très fortement le rendement de tes cultures. L’impact de 2022 sur nos cultures a été terrible. Et j’ai fais le relevé de pluviométrie, on est passé de 700mm à 500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, à Marseille.

              • neuralnerd@lemmy.world
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                1 year ago

                Tu défendais la machine comme solution technologique au bien-être animal ?

                Je dis que la technologie peut aider au bien être animal oui, parce qu’en remplaçant un animal par une machine ça fait un être sentient exploité de moins, et que généralement la production et l’utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l’exploitation animale qu’elle remplace.

                Si tu dis ça par rapport à mon dernier paragraphe la grosse différence c’est que là je parle de technologies actuellement utilisables, alors que dans ce paragraphe je critiquais le fait de compter sur de technologies futures et hypothétiques.

                Quant à l’eugénisme, je suis en plein milieu pcq étant sourd on m’a mainte fois proposé l’implant cochléaire.

                Tu ne sembles confondre l’eugénisme avec autre chose.

                Dans les régions nordiques tu manges du poisson parce que ce n’est pas un lieu propice aux végétaux. Je l’ai déjà dit, tous les lieux ne sont pas adaptés aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrêmes, au delà de 35°c une plante arrête de produire des fruits et se met en repos végétatif.

                Si un lieu n’est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s’ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.

                Sinon ça équivaut un peu à aller vivre en Antartique et manger les humains qui vivent sur place parce qu’on n’arrive pas à y faire pousser des légumes. Ou manger ton voisin parce que ton frigo est vide.

                De plus, passer d’un climat extreme à un autre fait baisser très fortement le rendement de tes cultures. L’impact de 2022 sur nos cultures a été terrible. Et j’ai fais le relevé de pluviométrie, on est passé de 700mm à 500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, à Marseille.

                Oui il va falloir faire évoluer nos cultures en fonction des évolutions du climat.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Je dis que la technologie peut aider au bien être animal oui, parce qu’en remplaçant un animal par une machine ça fait un être sentient exploité de moins, et que généralement la production et l’utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l’exploitation animale qu’elle remplace.

                  Et bien c’est là où je serais pas tellement sur. La voiture émet du CO2, lui-même responsable du changement climatique.

                  Les transports restent la première source d’émissions de gaz à effet de serre en France (31 %), devant l’industrie et l’agriculture (19 % chacun). La voiture individuelle est responsable de plus de la moitié (53 %) des rejets du secteur et de près de 70 % avec les véhicules utilitaires. ([source LeMonde])(https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/02/environnement-la-voiture-un-frein-aux-ambitions-climatiques-de-la-france_6104418_3244.html) Or, comme tu le voit, ce gaz détruit des millions d’hectare de forêt chaque année. En quoi la voiture aiderait la cause animale si celle-ci détruit leur garde-manger, leur habitat ? Par conséquent, des millions d’animaux meurent en plus de la 6ème extinction de masse. Et c’est pourquoi je suis partit sur un cas extrême en me disant : “supprimons les machines”. Or nous auront toujours le besoin de nous déplacer, pour exemple pour chercher de l’eau, amener de la nourriture, transporter du bois…Et là, le cheval revient au galop. Mais je veux pas d’un exclavage, je veux qu’il soit un membre de notre famille comme l’est le chien. Nourrit, soigné avec des sorties ensemble, des souvenirs.

                  Si un lieu n’est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s’ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.

                  Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et très peu de plantes. Cela arrivera d’une manière ou d’un autre en France. En espagne, italie, ça a déjà commencé. Nous aurons de moins en moins de culture végétable.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Et bien c’est là où je serais pas tellement sur. La voiture émet du CO2, lui-même responsable du changement climatique.

                    Ça revient à la discussion qu’on avait avant sur la difficulté à estimer lequel cause le plus de souffrance. On peut essayer de le faire, mais c’est vraiment pas évident.

                    La voiture dont tu parles ça remplace une exploitation animale qui n’existe quasiment plus : le transport à cheval ou tiré par des chevaux, hors divertissement. On peut essayer d’imaginer un monde où on remplace toutes les voitures par du transport animal. Si on prend juste la France, ça fait enlever environ 70 millions de tonnes de CO2 par an, pour les environ 40 millions de voitures en circulation. Il faudrait donc dans les 40 millions de chevaux pour les remplacer. Le cheval induit une production de méthane supplémentaire, apparemment estimée à 20 kg/animal/an, ce qui équivaut sur 100 ans à 560 kg d’équivalent CO2/animal/an, donc pour les 40 millions de chevaux ça fait 22 millions de tonnes d’équivalent CO2. Donc sans compter tous les autres impacts ça enlève environ 50 millions de tonnes de CO2 par an. Ça doit réduire un peu les effets du changement climatique, mais c’est pas non plus un changement radical. De l’autre côté t’as 40 millions de chevaux qui vont être possédés et gérés par les gens, qui vont les voir principalement comme des outils pour se déplacer. J’ai beaucoup de mal à imaginer que ça se passe super bien pour la majorité d’entre eux. Je sais que le changement climatique est désastreux pour tout le monde, mais du point de vue des chevaux qui vont se faire exploiter le gain n’est clairement pas positif. C’est un peu comme si on les exploitait pour nous aider à baisser nos émissions.

                    En quoi la voiture aiderait la cause animale si celle-ci détruit leur garde-manger, leur habitat ?

                    Elle aide en remplaçant un ou plusieurs animaux qui souffriraient directement de leur exploitation.

                    Oui le changement climatique rend les conditions de vie de toute le monde plus désagréables, mais exploiter plus d’animaux rend les conditions de ces animaux encore plus désagréables. Ce n’est pas eux de payer pour nos émissions.

                    Et là, le cheval revient au galop. Mais je veux pas d’un exclavage, je veux qu’il soit un membre de notre famille comme l’est le chien. Nourrit, soigné avec des sorties ensemble, des souvenirs.

                    Un membre de la famille on ne le fait généralement pas travailler pour nous.

                    Bien sûr il y aura plein de gens qui traiteront très bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. C’est surtout pour eux que c’est un problème de remplacer des machines par des animaux.

                    Si un lieu n’est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s’ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.

                    Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et très peu de plantes. Cela arrivera d’une manière ou d’un autre en France. En espagne, italie, ça a déjà commencé. Nous aurons de moins en moins de culture végétable.

                    Et donc il faut massacrer et exploiter plein d’animaux pour éviter ça ? Ces problèmes on peut les résoudre sans augmenter l’exploitation animale.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  1 year ago

                  Oui il va falloir faire évoluer nos cultures en fonction des évolutions du climat.

                  Et ce dernier point me terrifie. Dans mon plan de culture, j’ai déjà prévu de cultiver des cactus pour y faire face. Les vignerons, eux, ils achetent des terrains en Angleterre. Je devrais peut-etre aussi migré là bas au lieu de chercher un terrain dans le sud de la France.

                  • neuralnerd@lemmy.world
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                    1 year ago

                    Le rapport du groupe 2 du GIEC donne des infos là dessus qui peuvent peut être te rassurer.

                    Dans la section la nourriture en Europe (à partir de la page 1843) :

                    While there is high agreement of the direction of change, the absolute yield losses are uncertain due to differences in model parameterisation and whether adaptation options are represented (high confidence)

                    Donc pour eux c’est pas clair qu’il y aura des pertes de production dans l’absolu, s’il y a des adaptations.

                    In response to 2°C GWL, agro-climatic zones in Europe are expected to move northward 25–135 km per decade, fastest in EEU

                    Donc il faudra à l’avenir adopter des cultures qui étaient avant de plus en plus au sud.

                    Use of longer-season varieties can compensate for heat stress on maize in WCE and lead to yield increases for NEU, but not SEU for 4°C GWL (medium confidence)

                    Pour le maïs on peut s’adapter en Europe de l’ouest en changeant les variétés.

                    Irrigation can reduces projected heat and drought stress, for example, for wheat and maizz

                    Et par irrigation.

                    Net yield losses will reduce economic output from agriculture in the EU, reaching a reduction of 7% for the EU and the UK combined, and 10% in SEU at 4°C GWL

                    Ils prévoient quand même une baisse économique, mais de 10 % dans l’Europe du sud, donc c’est pas aussi gigantesque que ta terreur laisse penser, même si certains vont effectivement renoncer :

                    Increased heat and drought stress, and reduced irrigation water availability, will decrease profitability and cause abandonment of farmland in SEU (limited evidence, low confidence)

                    Ensuite ils parlent des solutions page 1847, avec un tableau qui résume les solutions et leur efficacité page 1846 : https://i.imgur.com/anUMPGl.png.

                    Quelques citations :

                    Farm management adaptation options to climate change include changing sowing and harvest dates, changes in cultivars and irrigation, and selecting alternative crop

                    Irrigation is effective at reducing yield loss from heat stress and drought, for example, for wheat and maize, but it increases demand for water withdrawal

                    Water management for food production on land is becoming increasingly complex due to the need to satisfy other social and environmental water demands and is limited by costs and institutional coordination

                    Crop breeding for drought and heat tolerance can improve sustainability of agricultural production under future climate, particularly in SEU where drought-tolerant varieties provide 30% higher yields than drought-sensitive varieties at 3°C GW

                    Agroecological systems provide adaptation options that rely on ecological process (e.g., soil organic matter recycling and functional diversification) to lower inputs without impacting productivity

                    Agroforestry, integrating trees with crops (silvoarable), livestock (silvopasture), or both (agrosilvopasture), can enhance resilience to climate change but implementation in Europe needs improved training programmes and policy support (high confidence)

                    Technological innovations, including ‘smart farming’ and knowledge training, can strengthen farmers’ responses to climate impacts, although strong belief in ‘technosalvation’ by farmers can reduce the solution space and timing of adaptation options.

                    (Technosalvation is the ideology that technologies such as geoengineering will save us from climate change, and so mitigation behavior is not necessary[1])

                    Agricultural policy, market prices, new technology and socioeconomic factors play a more important role in short-term farm-level investment decisions than climate-change impacts (high confidence)

                    Effective policy guidance is needed to increase the climate resilience of agriculture

                    Financial measures include simplifying procedures for obtaining subsidies, and insurance premiums and interest rates that incentivise adoption of climate-friendly agricultural methods

                    The EU’s Common Agricultural Policy has increasingly focused on environmental outcomes (Alliance Environnement, 2018) but does not sufficiently provide for adaptation measures

                    Limits to European farm-level adaptation include lack of resources for investment, political urgency to adapt, institutional capacity, access to adaptation knowledge and information from other countries

                    Ce que je retiens c’est que l’agriculture en Europe va devoir s’adapter, pas s’arrêter. Et que les solutions sont surtout dans le changement des politiques publiques pour accompagner et encourager ces adaptations.